À l’occasion du Programme Public d’Art Basel Paris 2024, la Galerie Mitterrand est heureuse de présenter L’Arbre-Serpents de Niki de Saint Phalle, sculpture monumentale qui sera installée sur le Parvis de l’Institut de France du 15 au 20 octobre 2024.
« L’arbre est le corps du mythe, végétal ou animal, tronc ou serpent.
Il est l’emblème de la grande nature, le fétiche de la sensibilité, la marque de l’univers. Il est corps et esprit, la connaissance, la vie. »
Niki de Saint Phalle a créé L’Arbre-serpents en 1988. Fontaine monumentale en mosaïque, elle est dotée d’un système hydraulique qui permet aux douze têtes de serpent de projeter de l’eau par leur bouche. Cette œuvre appartient à la série des totems monumentaux de l’artiste et s’inspire de L’Arbre de Vie que l’artiste a créé en 1985 pour le Jardin des Tarots en Toscane. L’utilisation de la mosaïque, du verre et de fragments de miroir est une référence au Parc Güell d’Antoni Gaudi à Barcelone que l’artiste a visité en 1955.
Motif récurrent du bestiaire de Niki de Saint Phalle depuis les années 60, le serpent est symbole ambivalent du péché et de la vie nouvelle, animal sauveur mais aussi bête maudite. Figure double dans l’œuvre de l’artiste, son omniprésence appelle à une forme de transcendance de la violence des cauchemars et des traumatismes. Elle raconte : « Je suis née terrifiée par les serpents. Les serpents sont empreints d'un mystère envoûtant. Au zoo, j'aimais trembler devant eux. Pour moi, ils représentaient la vie, une force primitive indomptable. En fabriquant moi-même des serpents, j'ai pu transformer en joie la peur qu’ils m’inspiraient. Par mon art, j’ai appris à dompter et à apprivoiser ces créatures qui me terrorisaient. » En associant le serpent à l’arbre de vie, l’artiste exprime dans cette œuvre sa propre résilience.
Niki de Saint Phalle a créé plusieurs Arbres-serpents dont deux également recouverts de mosaïques. L’un se trouve dans une collection privée, tandis que l’autre appartient à la Niki Charitable Art Foundation (NCAF). Entre 1992 et 1993 l’artiste a créé quatre autres Arbre- serpents, cette fois-ci en polyester peint, chacun mesurant 260cm de hauteur. L'un d'entre eux se trouve sur le parvis du Musée d'Anger en France, tandis que les autres font partie de collections privées dans le monde entier. Une autre version appartenant également à la NCAF, et mesurant plus de 5 mètres, est exposé depuis plusieurs années dans le Waterfront Park de San Diego.
